Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/418

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permis de franchir, de mon pied blanc, le seuil du Temple ?

IÔN.

Cela n’est point permis, ô Étrangères !

LE CHŒUR.

Ne recevrai-je aussi aucune réponse de toi ?

IÔN.

Que désires-tu apprendre ?

LE CHŒUR.

Est-il vrai que cette demeure de Phoibos contient le nombril de la terre ?

IÔN.

Certes ! Il est orné de colonnes, et les Gorgones l’environnent.

LE CHŒUR.

La renommée le rapporte.

IÔN.

Si vous répandez devant le Temple le sang d’une victime, et si vous désirez consulter Phoibos, entrez ! Mais si vous n’égorgez pas de brebis, vous ne pénétrerez pas dans la demeure.

LE CHŒUR.

Je comprends. Je ne violerai point le rite du Dieu. Mes yeux se réjouiront des choses extérieures.