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Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/533

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fortune fait naître des chants après les larmes. Le nouveau Roi est mort, et l’ancien maître règne, ayant quitté le port de l’Akhérôn. L’espérance est venue contre mon attente.

Antistrophe I.

Les cœurs impies et les cœurs des justes sont ouverts aux Dieux, et les Dieux les voient. L’or et la bonne fortune éloignent les hommes de la modération et les entraînent avec eux vers la puissance injuste. Celui qui méprise les lois et se livre à l’iniquité ne soutient pas les vicissitudes du temps, et il brise le noir char de la fortune.

Strophe II.

Couronne toi, ô Isménos ! Vous qui habitez la Ville aux sept portes, menez les danses ! Dirkè au beau cours, et vous, Vierges de l’Asopos, sortez de l’eau paternelle, et chantez toutes, ô Nymphes, le combat glorieux et l’illustre victoire de Hèraklès. Ô roches boisées de Pythô, demeures des Muses Hélikoniades, emplissez d’un bruit joyeux ma Ville et mes murs où apparut la race des hommes nés de la terre, foule armée de boucliers d’airain, qui ont transmis cette terre aux enfants de leurs enfants, lumière sacrée de Thèba !

Antistrophe II.

Ô double couche nuptiale d’un mortel et de Zeus qui entra dans le lit de la nymphe Perséide ! Cette union, ô Zeus ! autrefois certaine pour moi, est aujourd’hui manifeste au delà de mon espérance, et le temps montre la splendide vertu de Hèraklès qui revient des profondeurs de la terre, ayant quitté la demeure souterraine d’Aidès. Tu es pour moi un bien meilleur Maître que ces Rois dégé-