Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/630

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Phryges ; mais Zeus, afin d’amener la discorde et le meurtre parmi les vivants, a envoyé le fantôme de Héléna à Ilios. Que Pyladès conduise donc dans sa demeure, sur la terre Akhaïque, Èlektra, vierge et mariée ; et qu’il emmène sur la terre des Phokéens celui qui n’a été ton parent que de nom, et qu’il lui donne beaucoup d’or ! Pour toi, passe le col de l’Isthme, et gagne l’heureuse colline de la terre Kékropienne. Quand tu auras accompli ta fatale destinée à cause de ce meurtre, tu seras heureux et délivré de tes peines.

LE CHŒUR.

Ô Enfants de Zeus, nous est-il permis de vous parler ?

LES DIOSKOURES.

Cela vous est permis, puisque vous n’êtes pas souillés de ces meurtres.

ORESTÈS.

Et puis-je parler aussi, ô Tyndarides ?

LES DIOSKOURES.

Toi aussi. Je rejetterai sur Phoibos cette action sanglante.

LE CHŒUR.

Comment, puisque vous êtes Dieux et frères de cette morte, n’avez-vous pas repoussé les Kères loin de ces demeures ?

LES DIOSKOURES.

La fatalité et la parole insensée de Phoibos les ont amenées.