Comment Apollôn m’a-t-il poussée ? Quels oracles m’ont ordonné de tuer ma mère ?
Vos crimes et vos destinées sont les mêmes à tous deux, et la faute de vos parents vous a perdus.
Ô ma sœur, à peine t’ai-je revue, après un si long temps, et je vais être privé de ton amour, je vais t’abandonner et être abandonné de toi !
Elle a un mari et une demeure, et n’est point à plaindre, si ce n’est de quitter la Ville des Argiens.
Et qu’y a-t-il de plus lamentable que de quitter la terre de sa patrie ? Moi, j’abandonne les demeures paternelles, pour subir des juges étrangers, à cause du meurtre de ma mère !
Aie bon courage. Tu vas dans la Ville sacrée de Pallas. Supporte ton sort.
Que je serre ta poitrine contre ma poitrine, frère très cher ! Les sanglantes imprécations de notre mère nous séparent, loin des demeures paternelles !