Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/647

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SEILÈNOS.

Lâche seulement l’outre, et garde l’or !

ODYSSEUS.

Apportez donc les fromages et les moutons.

SEILÈNOS.

Je le ferai, me souciant peu des maîtres ; car, dans l’espérance d’une seule coupe, je donnerais pour ce vin les troupeaux de tous les Kyklopes. Et qu’on me jette dans la mer du haut de la roche Leukadienne, une fois ivre, et les sourcils épanouis ! Qui ne se réjouit pas de boire est un imbécile, car c’est pour avoir bu que……, qu’on danse et qu’on oublie ses maux. Comment donc ne me délecterais-je de ce vin, en narguant la bêtise du Kyklôps et son œil unique ?




LE CHŒUR.

Écoute, Odysseus. Nous avons un mot à te dire.

ODYSSEUS.

Amis, vous parlez à un ami.

LE CHŒUR.

Vous avez donc pris Troia, et fait Hélénè prisonnière ?

ODYSSEUS.

Et nous avons détruit toute la race de Priamos.