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Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/71

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la Lyre harmonieuse, te conduira en chantant, et heureusement, dans la féconde terre des Athènaiens. Tu me laisses ici, et tu seras emportée par les avirons impétueux, et les cordages déploieront au-dessus de la proue les voiles de la nef rapide !

Antistrophe II.

Plût aux Dieux que, dans le splendide Hippodrome, où marche le feu ardent de Hèlios, je pusse arrêter le vol de mes ailes sur le foyer domestique et me mêler aux danses où, vierge digne de nobles noces, je menais devant ma chère mère les thiases de mes égales en âge, où je disputais le prix de la beauté, où, enrichie de beaux tissus et d’ornements variés, j’ombrageais mes joues de boucles flottantes !




THOAS.

Où est la femme hellène gardienne de ces demeures ? A-t-elle accompli le sacrifice des étrangers ? et leurs corps brûlent-ils dans le sanctuaire sacré ?

LE CHŒUR.

La voici, ô Roi ! Elle te dira tout clairement.




THOAS.

Ah ! fille d’Agamemnôn, pourquoi transportes-tu dans tes bras cette statue de la Déesse, qui ne doit pas être enlevée de sa place ?