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Page:Euripide - Théâtre, Artaud, 1842, tome 1.djvu/298

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Mon fils, il faut rendre aux dieux les honneurs qui leur sont dus.

Hippolyte.

108Allez, compagnons, entrez dans le palais, et préparez le repas : au retour de la chasse, on aime une table bien servie. Il faut aussi prendre soin de mes coursiers, afin qu’après avoir satisfait ma faim, je les attelle à mon char et les exerce à mon aise. Quant à ta Vénus, qu’elle cherche un adorateur.

Le serviteur.

Pour moi, qui ne dois pas imiter la jeunesse, animé des sentiments que doit exprimer un esclave, j’adore ton image, puissante Vénus. Pardonne à la fougue de la jeunesse des paroles téméraires ; oublie-les, et feins de ne les avoir pas entendues : les dieux doivent être plus sages que les mortels.

Le Chœur.

121Il est une roche d’où s’échappe une eau pure, source abondante où puisent les urnes : là, une de mes compagnes lavait dans le courant du ruisseau des vêtements de pourpre, qu’elle étendait ensuite sur le penchant du rocher aux rayons du soleil : c’est d’elle que j’ai appris d’abord la maladie de notre reine.