je verse des larmes, de penser que tu m’accuses et que je suis coupable à tes yeux.
Il fallait gémir et te désespérer, alors que tu outrageais l’épouse de ton père.
Ô murs de ce palais, que n’élevez-vous la voix, pour témoigner si je suis un criminel !
Tu invoques des témoins muets ? mais celui-ci, tout muet qu’il est, prouve clairement que tu es coupable.
Ah ! que ne puis-je me contempler moi-même en face, et voir les larmes que je verse sur mon sort !
Tu es en effet beaucoup plus habitué au culte de toi-même, qu’à témoigner à tes parents le pieux respect que tu leur dois.
Ô ma mère infortunée ! ô funeste naissance ! puisse aucun de mes amis n’être fils d’une étrangère !
Esclaves, que ne l’entraînez-vous de ces lieux ? N’avez-vous pas entendu la sentence d’exil que j’ai portée contre lui ?
Malheur à celui d’entre eux qui portera la main sur moi ! Mais chasse-moi toi-même, si ton cœur est si irrité.