Quelle est cette nouvelle parole que tu fais entendre ?
Où l’armée de Pallas va-t-elle se rassembler ?
Est-ce les armes à la main, ou en paroles, que l’affaire se traitera ?
Les paroles vaudraient mieux sans doute : mais si le carnage et les combats meurtriers, si le désespoir et la désolation se renouvellent, ah ! malheureuse, que dira-t-on de moi, qui serai la cause de ces désastres ?
Mais si celui qui est fier de sa prospérité était abattu par quelque nouveau coup du sort ! Cet espoir ranime la confiance dans mon cœur.
Tu parles des dieux comme s’ils étaient justes.
D’autres qu’eux dispensent-ils les événements ?
Je vois de grandes diversités dans le sort que les dieux envoient aux mortels.
Tu succombes à tes anciennes frayeurs : la vengeance appelle la vengeance, le meurtre appelle le meurtre : mais les dieux dispensent aux mortels le soulagement de leurs maux ; d’eux dépend la fin de toutes choses.
Que ne puis-je revoir les champs où s’élèvent les superbes tours, et quitter l’eau de Callichore, consacrée à Cérès !