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Page:Euripide - Théâtre, Artaud, 1842, tome 1.djvu/497

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enseigne à l’enfant à entendre et à répéter les connaissances qu’il ignore. Ce qu’on a appris dans l’enfance, on le conserve jusque dans la vieillesse. Pères, élevez donc bien vos enfants.


LE CHŒUR

Ô mon fils ! c’est pour mon malheur que je t’ai nourri, que je t’ai porté dans mon sein, que j’ai souffert les douleurs de l’enfantement. Et maintenant Pluton jouit de mes peines, et je n’ai plus de soutien pour ma vieillesse, moi qui avais mis au monde un fils.


THÉSÉE.

Les dieux, en engloutissant dans les entrailles de la terre le généreux fils dOïclée avec son quadrige, ont fait hautement son éloge. Le fils d’Œdipe, Polynice, mérite aussi nos louanges ; car il était mon hôte avant qu’il ne quittât sa patrie pour se retirer dans Argos par un exil volontaire. Mais sais-tu ce que je désire pour la sépulture de ces corps ?


ADRASTE.

Je ne sais, si ce n’est que je suivrai tes ordres.


THÉSÉE.

Pour Capanée, que la foudre de Jupiter a frappé,


ADRASTE.

Veux-tu l’ensevelir séparément, comme sacré ?


THÉSÉE.

Sans doute ; et tous les autres sur un bûcher commun.


ADRASTE.

Où placeras-tu le monument séparé de Capanée ?


THÉSÉE.

Ici, près de ce palais, on élèvera le tombeau. Laissons-