Un très grand dieu, qui procure aux hommes de doux plaisirs.
J’ai, en effet, beaucoup de plaisir à le roter en ce moment.
Tel est ce dieu bienfaisant ; il ne fait de mal à personne.
[525] Mais comment un dieu peut-il se plaire à demeurer dans une outre ?
En quelque lieu qu’on le place, il y reste content.
Il n’est pourtant pas convenable que les dieux habitent dans des peaux.
S’il te fait plaisir, qu’importe ? Est-ce que la peau te le rend amer ?
Je n’aime pas l’outre ; mais j’aime la liqueur qu’elle contient.
Reste donc là, Cyclope, à boire et te réjouir.
Ne faut-il pas que j’aille donner à mes frères un peu de cette liqueur ?
En la gardant pour toi seul, tu en seras plus honorable.
En la partageant avec mes amis, je serai plus serviable.