Cela te regarde ; les femmes s’entendent avec les femmes[1].
Ah ! avec quelle ardeur je vais embrasser ses genoux !
Mais si elle se refuse à notre demande ?
Tu mourras, et je serai contrainte à recevoir la main du tyran.
Tu veux me trahir ; cette contrainte est un prétexte.
Crois-en un serment sacré : j’atteste ta tête chérie.
Jures-tu de mourir et de ne jamais prendre un autre époux ?
Je jure de me frapper du même fer ; mon corps tombera près du tien.
Touche ma main pour garant de ta foi.
La voici : si tu meurs, je fais vœu de te suivre.
Et moi, si je te perds, je mettrai fin à mes jours.
Comment mourrons-nous, pour mourir avec gloire ?
Après t’avoir donné la mort sur ce tombeau, je me la donnerai à moi-même. Mais d’abord je livrerai de terri-
- ↑ Térence, Phormio, iv, 5, 14 :
Mulier mulieri magis congruum.