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ION.

Demi-chœur

Je le vois : à ses côtés un guerrier tient une torche ardente[1].

Demi-chœur

Quel est-il ? n’est-ce pas celui que notre navette a représenté sur la toile, lolas, le fidèle compagnon des glorieux travaux du fils de Jupiter ?

Demi-chœur

Voyez encore ce héros monté sur un coursier ailé, terrassant le monstre a trois corps qui vomit des flammes[2].

Demi-chœur

Je porte de tous côtés mes regards attentifs.

Demi-chœur

Contemplez sur ce mur le combat des Géants.

Demi-chœur

Chères amies, regardons ce tableau.

Demi-chœur

Reconnaissez-vous la déesse qui tourne contre Encélade son égide à la tête de Gorgone ?

Demi-chœur

Ah ! c’est Pallas, c’est notre divinité.

Demi-chœur

Et ces carreaux étincelants que lance au loin la main redoutable de Jupiter ?

Demi-chœur

Je le vois foudroyer le superbe Mimas.

Demi-chœur

Ici, Bacchus, de son thyrse entouré de lierre pacifique, renverse un fils de la Terre[3].

  1. À mesure qu’Hercule abattait les têtes de l’hydre, Iolas y appliquait le feu pour les empêcher de renaître.
  2. Bellérophon tuant la chimère, lion par devant, chèvre au milieu, dragon du reste du corps.
  3. On lit dans Pausanias, et Diodore de Sicile, xii, 48, que, la quatrième