Ô toi, qui te tiens à l’entrée du temple, dis-nous si nous pouvons pénétrer dans ce sanctuaire ?
Ce n’est pas permis, étrangères.
Ne peux-tu du moins répondre à mes questions ?
Que veux-tu savoir ?
Est-il vrai que ce temple enferme en son sein le point central de la terre ?
Il est vrai[1] ; des couronnes l’entourent, et les Gorgones en défendent l’approche.
Voilà en effet ce que la renommée publie.
Immolez des victimes à la porte du temple avant de consulter le dieu, l’accès vous sera alors permis ; mais si vous ne faites couler le sang des brebis, l’entrée vous est interdite.
Je comprends ; je ne transgresserai point la loi du dieu ;
- ↑ Il était marqué par une pierre blanche, selon Pausanias, Phocid.
année de la quatre-vingt-septième olympiade, ou la troisième de la guerre du Péloponnèse (428 ans avant J.-C.), les Athéniens, à l’occasion de la défaite des Lacédémoniens par Phormion, consacrèrent à Delphes un nouveau portique. Musgrave conjecture avec vraisemblance qu’Euripide a décrit dans cette scène les tableaux de cette galerie. Il paraît qu’elle était placée à l’entrée du temple. On va voir que l’entrée du temple était permise aux deux sexes, mais que les homme seuls pouvaient pénétrer dans le sanctuaire, comme Plutarque l’atteste : aussi Xuthus est-il le seul qui reçoive l’oracle dans l’antre de Trophonius et dans le sanctuaire.