continence et vos chants injurieux. Un prince issu du sang de Jupiter[1] se rend coupable d’ingratitude, en refusant de partager avec son épouse le bonheur de la paternité ; il s’est livré a un autre amour, dont il montre aujourd’hui le fruit illégitime.
Femmes, où trouverai-je la noble fille d’Érechthée, ma maîtresse ? Je l’ai cherchée par toute la ville sans pouvoir la rencontrer.
Qu’y a-t-il, compagnon de notre esclavage ? Quelle est la cause de cet empressement ? quelles sont les nouvelles que tu apportes ?
On est à sa poursuite ; les magistrats de cette cité la cherchent pour la faire lapider.
Ô ciel ! que dis-tu ? On a surpris une traîne secrète pour faire périr le jeune homme ?
Tout est découvert ; le plus grand péril nous menace.
Et comment ce fatal secret a-t-il été révélé ?
Les dieux n’ont pas souffert que l’injustice triomphât de l’innocence.
Comment ? Je t’en conjure, explique-nous cet événement. Après t’avoir entendu, si l’on veut notre mort, elle nous semblera moins cruelle.
- ↑ Xuthus.