tirs, faiblesse fréquente parmi les jeunes filles, de rejeter ensuite ta faute sur le dieu, et, pour échapper à mes reproches, de me prétendre fils d’Apollon, quand je serais fils d’un mortel.
Non, par Minerve Victorieuse, qui vint jadis sur son char secourir Jupiter contre les Géants, ton père n’est point un mortel, ô mon fils, mais le dieu qui t’a élevé, le puissant Apollon.
Comment donc a-t-il donné son enfant à un autre père ? Comment dit-il que je suis fils de Xuthus ?
Je ne dis pas que tu sois né de Xuthus ; mais le dieu qui est ton père te donne à lui. En effet, un ami peut donner à un ami son propre fils pour héritier.
Le dieu est-il véridique, ou son oracle est-il trompeur ? Voilà, ma mère, ce qui trouble mon âme.
Écoute, mon fils, ce qui m’est venu à la pensée : Apollon, qui vient d’être ton bienfaiteur, te place dans une famille : déclaré fils du dieu, jamais tu n’aurais pu recueillir tout l’héritage ni le nom d’un père mortel. Ne sais-tu pas que je tins notre union secrète, et t’exposai à la mort ? C’est donc par tendresse pour toi que le dieu te donne un autre père.
Je ne puis m’en tenir à des preuves aussi légères ; mais je vais dans le temple interroger Apollon, et savoir de lui si je suis son fils ou le fils d’un mortel… Mais que vois-je ? quelle est cette divinité qui s’élève au-dessus du sanctuaire,