— Ma douce Eveline !”
— Oh ! assez, William.”
— Je vous adore.”
Oh ! — et je m’évanouis.
Combien de temps restai-je insensible, je ne sais, mais la première chose que je vis en revenant à moi, ce fut Mary, ma femme de chambre, qui me disait : » Levez-vous. Miss, nous sommes arrivés, et Lord et Lady vous attendent sur le pont pour débarquer.”
— Je ne peux Mary, il faut que vous m’aidiez, lacez mon corset.”
— Le lacet est coupé Miss.”
— C’est vrai je me rappelle que je me suis servie d’un canif, me sentant incapable de le dénouer.”
— Soufrez-vous, mon amour, dit ma mère, vous êtes excessivement pâle.”
— Ma pâleur est le résultat du mal de mer, chère maman, et je vais être tout à fait bien quand je serai à terre.”
— William, aidez Miss Eveline à descendre.”
À-demi couchée sur sa poitrine je m’avançais sur le plat-bord, sentant la pression de sa main, que je savourai silencieusement. J’aurais volontiers souffert qu’il me portât ainsi jusqu’à l’hôtel, mais les lois de la société sont contraires à une telle familiarité, et mon père m’offrit son bras.
En arrivant à l’hôtel, je me retirai dans ma chambre, pour changer d’habits, puis je me rendis au salon, où William était occupé avec les bagages. Aussitôt qu’il me vit, il vola vers moi, saisit une