Page:Evelyne, Aventure et intrigues d’une miss du grand monde, T1, 1892.djvu/36

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soumis à l’ordonnance et mes douleurs de tête augmentaient d’intensité, quand une voiture entra dans la cour amenant mon cher Frédéric. En un moment je fus dans ses bras.

— Mon très cher frère, m’écriai-je”.

— Ma sœur bien-aimée, comme vous êtes malade, qu’avez vous ?”

— Votre présence va me guérir, mon cher frère”.

— Dieu le veuille, ma chère Eveline, mais où sont Papa et Maman.”

— En haut, ils vous attendent.”

Nous montâmes et mon père après avoir embrassé Frédéric lui dit : — Votre sœur est très malade, je vous ai envoyé chercher afin que vous lui teniez compagnie que vous l’amusiez et la distrayiez.”

Soyez tranquille, mon père, je ferai tout ce qui sera en mon pouvoir pour lui rendre la santé, vous savez comme nous nous aimons.”

— Je le sais, mes enfants, eh bien, Frédéric, où allons-nous vous loger ?”

— Papa, vous savez que mon frère a l’habitude de dormir avec moi, et je vous prie de ne pas nous séparer.”

— Mais votre frère est trop grand maintenant, ma chère.

— Je n’ai que quatorze ans, papa ?

— C’est vrai, mais vous êtes vraiment trop grand pour coucher avec votre sœur.

— Oh ! je vous en prie papa, laissez-le coucher avec moi.