Page:Evelyne, Aventure et intrigues d’une miss du grand monde, T1, 1892.djvu/37

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— Faites comme vous voudrez, mon amour, je n’aime pas à vous contrarier.

— Merci, merci, papa. Venez voir, Frédéric, les jolies choses que j’ai achetées pour vous.

Nous tenant par la main, nous allâmes dans ma chambre, où je lui montrai les bijoux et autres choses que j’avais préparées pour lui, il se jeta dans mes bras pour me remercier, je pressai le cher enfant sur mon cœur, déposant mille baisers sur ses lèvres roses.

— Je vais moi-même mettre votre montre Frédéric, et pendant que je remplaçais sa vieille montre par une jolie montre à répétition, je vis une protubérance dans son pantalon, qui me fit comprendre que mon frère était composé comme moi de chair et de sang ; comme je me baissais il se pencha et m’embrassa sur la nuque.

— Eh ! bien, Frédéric, finissez donc, vous me faites frissonner. — Sophie, envoyez Robert chez Mr. Staub lui dire de venir immédiatement, de même que chez Kakoski. — Aimez-vous cette cravate, mon cher Frédéric ?

— Elle est fort belle, ma chère Eveline, et je l’aimerais tout à fait si vous vouliez l’attacher vous-même autour de mon cou.

— Avec plaisir, et comme c’est bientôt l’heure du dîner, pendant que je vais m’habiller, vous irez changer de costume dans le cabinet de toilette ; quand vous serez prêt j’irai vous mettre votre cravate et parfumer vos cheveux. Sophie, portez de l’eau et de l’eau de Cologne dans le cabinet pour Mr. Frédéric.

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