Page:Evelyne, Aventure et intrigues d’une miss du grand monde, T1, 1892.djvu/53

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 49 —

— Le docteur ne servirait absolument à rien dans mon cas, mon cher Frédéric, c’est une indisposition qui me vient tous les mois et qui me dure quelques jours, mais comme je ne veux pas que vous vous ennuyiez pendant ce temps, vous irez faire un petit voyage à Orléans avec mon père.

Frédéric opposa une vive résistance à ce projet, mais je lui promis tant qu’il ne serait absent que trois jours, et qu’à, son retour, il me trouverait plus disposée que jamais à continuer nos exploits amoureux, qu’il se laissa persuader, et consentit à prendre la distraction que je lui procurais.

Mon père et mon frère partis pour Orléans, je pensai que l’occasion était bonne pour m’assurer si William m’avait dit la vérité au sujet de ma mère et du cocher Thompson. À cet effet, je perçai un petit trou dans la boiserie du cabinet de toilette qui donnait dans la chambre à coucher de ma mère et vers minuit quand je fus assurée que tout le monde était couché, j’éteignis ma lumière et me plaçai à mon observatoire. Quelques minutes s’écoulèrent dans le silence le plus complet, puis la porte de la chambre de ma mère s’ouvrit doucement et le cocher entra lentement, une lanterne sourde à la main. Il s’approcha du lit, rejeta les couvertures, et saisissant ma mère dans ses bras, il la posa en travers du lit ; celle-ci de son côté ne perdit point de temps et commença à lui déboutonner son pantalon. La façon dont il était placé me permettait de voir sa pine, qui était d’une grosseur vraiment extraordinaire, et qui devait mesurer au moins neuf pouces de longueur.

4