Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/152

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les autres (êtres) animés une vitalité naturelle mêlée et agrégée des quatre matières, qui, quand (ces êtres) se brisent (se brisent également), et la vitalité dans ces quatre matières se dissout.

Ce sont les esprits des anges et des démons, et le souffle des hommes. Or, de leurs propres paroles ne rougiront-ils pas ceux qui disent le souffle (ou âme) incréé, immortel et divin (émanant) de la nature de Dieu même, et puis ils admettent des tourments, des peines pour les âmes prévaricatrices ; ce qui est du dernier blasphème, si l’essence de Dieu se partageait en parties, et était torturée dans beaucoup de (ces parties ou) souffles ; et puis encore qu’une partie (de Dieu) tourmentât une (autre) partie de sa nature ; qu’une partie fût (vouée) à la gloire, une autre aux mépris, et une partie aux délices, une autre portion aux enfers.

Et puis ils disent : S’il n’y avait pas quelque vitalité en tout, comment serait-il (vrai) que tout se meut ? Et les semences, et les plantes jetées dans la terre poussent. Et dans les familles des hommes et des brutes les semences tombées arrivent à génération et à propagation. C’est ce que nous, nous ne nions pas, à cause de l’expérience des choses, qui rend évidents ces faits.

Mais telle est la question : (savoir) que cette vitalité n’est pas la vitalité de l’essence de Dieu, mais créature-vitalité, différente dans les êtres raisonnables et intelligents, et différente dans les brutes, et dans les (êtres) ayant souffle, différente encore dans les (sub-