Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/186

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vingt-neuf générations tourmentées dans la géhenne.

Mais d’abord, dire trois cieux, d’où est (venue cette idée) à Marcion ? car Moïse dit deux cieux ; mais, comme en tout ont extravagué les sectaires, de même aussi en ce (point) ; car l’un dit dix cieux, un autre sept, Marcion trois ; et, d’après les livres saints, ils veulent établir leur erreur, (soutenant) que les livres (saints) disent les cieux et les cieux des cieux, d’une manière multiple.

Quand les sectaires ne sont refrénés par personne, en dehors des livres saints, ils extravaguent ; et puis, lorsqu’ils sont en péril, dans les livres saints ils se réfugient ; mais cieux, et cieux des cieux, nous trouvons (ces mots) dans l’Écriture, parce que dans la langue des Hébreux on ne peut pas dire ciel, comme dans la langue syriaque (on ne dit) pas eau, ou ciel ; mais un se dit pluriellement.

Et de là, il est évident que par les Septante (il a été) traduit (ainsi) en grec, disent-ils : * Dès le commencement Dieu a fait le ciel et la terre, montrant ainsi (qu’il est question) d’un (seul) ciel ; et dans la langue syriaque, comme on ne peut pas dire ciel, il est dit : Dès le commencement Dieu fit l’élément cieux et l’élément terre. Quoiqu’on ne puisse pas dire au singulier un ciel, cependant en disant hatn, c’est-à-dire élément, la traduction indique comme un élément d’un ciel. De plus, le firmament, qui est séparé des eaux, les Septante l’ont traduit ciel ; d’où il est évident que le ciel supérieur et le ciel