Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/97

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qui était celui à qui il faisait lui-même des sacrifices, et qui était celui à qui il ordonna à son fils de faire des sacrifices pour lui ? car il n’est pas possible à quelqu’un de prendre commencement d’être, si d’un autre il ne prend (ou ne reçoit) l’être. Et Dieu seul pourrait faire de rien quelque chose, comme il veut. Donc, qui est-ce qui a fait Zérouan, si ce n’est Dieu, à qui (Zérouan) faisait des sacrifices, (Dieu) qui lui donna un tel fils, afin que (ce fils) fasse les cieux et la terre et tout ce qui s’y trouve ? Il est étonnant que lui-même ne fit pas (tout cela), et put donner au fils de Zérouan le (pouvoir de) le faire.

Mais il n’y avait personne là, disent-ils, à qui Zérouan faisait sacrifice : s’il en est ainsi, Zérouan même n’était point ; et c’est une chose bien digne de moquerie, que qui n’était pas, à qui n’était pas, pour qui n’était pas faisait des sacrifices.

6. Mais si fortune était, comme ils disent, Zérouan, donc de quelqu’un il était la fortune. Et, quel était donc celui dont il était la fortune ? car fortune n’est rien à l’état de personne, mais accident de prospérité ; comme de la justice est appelé le juste, de la vaillance le vaillant, de même aussi de la gloire (est appelée) la fortune. Donc, si fortune était Zérouan, il n’était rien à l’état de personne. D’où il est évident que même n’était pas du tout Zérouan.

Et si, comme ils disent, du doute fut conçu Arhmèn, d’abord, il lui fallait (à lui Zérouan) douter, car