Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/98

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aussitôt un fils lui serait advenu, et non pas attendre mille ans, faire des sacrifices afin qu’il lui naquît un fils. Cependant, il lui arriva bon et méchant (fils, le méchant) prit de ses mœurs sa méchanceté, et non de la naissance même ; car il n’était pas possible à une seule matrice de recevoir le fabricateur des maux, et le créateur du bien ; car si (cette matrice) était mauvaise, du méchant seulement elle devait être le réceptacle ; et, si elle était bonne, du bon (seulement) elle devait être le contenant ; car le bon et le méchant dans une même (matrice) ne pouvaient advenir ; comme les loups et les agneaux d’une même matrice ne naissent point. Le côté du bien, ils le supposent émané de la part d’Ormizt, (tels que) les bœufs, les brebis et autres animaux utiles ; le côté du mal, (ils l’imputent) à Arhmèn, (tels que) les loups, les bêtes féroces et animaux nuisibles. Ils ne savent pas que, comme aux êtres nuisibles, avec les êtres inoffensifs, il est impossible d’habiter, de même aussi il n’était pas possible au bon d’être conçu dans une même matrice avec le méchant ; car, par exemple, il n’est pas possible de faire (réunir) le feu et l’eau en un même point, sans que le côté prédominant devienne destructeur de son compagnon, de même aussi au bon et au méchant, il n’était pas possible d’entrer en un même lieu ; sinon, ou celui-là corrompait celui-ci, ou celui-ci celui-là.

Or, si (Ormizt et Arhmèn) étaient produits de sperme, il n’était pas possible à un seul individu de