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Page:Féron - La revanche d'une race, paru dans L'Étoile du Nord, 1927-1928.djvu/268

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la piste de Harold Spalding, je le faisais sur les instances réitérées du capitaine Constant qui s’était juré de venger son ami, le lieutenant Marion. J’en fis donc la promesse au capitaine au moment où il allait rendre son âme à Dieu. J’ai tenu ma promesse. Ici mon rôle finit : je laisse Harold Spalding entre les mains de Dieu.

— Que voulez-vous dire, monsieur l’abbé ?

— Ceci : monsieur Spalding est arrêté sur un dépôt d’accusation à l’appui desquelles la police ne possède aucune preuve.

— C’est vrai.

— Or sans la preuve nécessaire, vous ne pouvez rien contre lui.

— Nous avons la confrontation…

— Voilà ce que j’ai pensé, interrompit l’abbé et voilà pourquoi j’ai dit : Je laisse monsieur Spalding entre les mains de Dieu !… Soit que Harold avoue sa culpabilité, — soit que le lieutenant reconnaisse son bourreau : Dieu dictera !

— Quand voulez-vous qu’ait lieu cette confrontation ?

— Le plus tôt possible… cet après-midi, si le chirurgien en chef juge le blessé assez fort pour en supporter les fatigues.

— Soit, je m’entendrai avec monsieur le Pré-