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Page:Féron - La revanche d'une race, paru dans L'Étoile du Nord, 1927-1928.djvu/76

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Nous serons des régiments français mêlés aux régiments anglais ! Actuellement, mêlés aux armées anglaises, sont des armées belges et françaises : nous serons une autre armée française ! Remarquez que la cause des pays alliés est notre propre cause, et la race française du Canada est capable elle aussi de défendre sa cause avec honneur.

Des applaudissements éclatèrent. Et Jules Marion poursuivit s’animant, cherchant par toutes espèces d’arguments à soulever l’enthousiasme dans ces âmes françaises. Et il réussit.

Bientôt cent poitrines rugirent :

— Vive Marion ! Vive la France !

Et l’enthousiasme, une fois créée, tout le monde demanda l’organisation d’un bataillon.

Raoul Constant lui-même avait crié :

— Eh bien ! moi aussi j’en serai. Marion a raison : enrôlons-nous !

Plus tard au delà de quatre cents noms avaient été inscrits par les officiers de milice. Puis il fut décidé de surnommer le bataillon « Saint-Louis ».

— Je veux en être l’aumônier ! déclara l’abbé Marcotte.

Le prêtre fut acclamé par toute cette jeunesse bouillante vraiment française.