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Page:Féval - Cœur d’acier,1865.djvu/182

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XVI

La voisine.


Ce n’était pas une méchante femme du tout, que Mme Marcelin, la voisine ; bien au contraire, son défaut était d’avoir le cœur trop compatissant. Elle était forte comme un Turc. Elle prit Roland évanoui dans ses bras et le déposa sur un vieux canapé qui ornait la principale pièce de son logement servant d’antichambre, de salon et de salle à manger. Ce lieu était chaud ; il gardait énergiquement l’odeur du café et de l’eau-de-vie. On y avait dîné avec appétit.

La voisine disait cependant à sa nièce qui était dans l’autre chambre :

— Monsieur Auguste, c’est très désagréable, j’en conviens, mais on ne peut pas laisser ce pauvre enfant sur le carré. Je l’ai connu tout petit. Il est le fils de la pauvre défunte ici à côté qu’on a loué son logement avant-hier à la fabricante de perles