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VII

Le second tête à tête.


Le rôle du billard était fini. Quand Roland et la princesse d’Eppstein l’eurent quitté, il redevint un boudoir banal : on y laissa entrer tout le monde.

Le rôle du « petit hôtel, » ce gracieux paradis qu’habitait Nita de Clare, allait commencer.

Mais, avant de franchir le seuil de cette charmante solitude, dont le calme séculaire va s’éveiller en sursaut aux violences d’une terrible péripétie, nous avons un coup d’œil à jeter sur le bal.

Le bal était à son beau moment. Les ennemis les plus jaloux de Mme la comtesse du Bréhut de Clare n’auraient point pu dire autre chose, sinon que la fête était un brillant succès. Les bruits romanesques ou historiques qui allaient et venaient au travers des quadrilles, contribuaient eux-mêmes à mettre de l’animation dans le plaisir. On s’étonnait seulement de n’avoir point vu encore le garde du corps du roi de Naples, ce beau prince Policeni, danser avec le « Nuage d’été. »

Les plus curieux avaient interrogé déjà le célèbre avocat qui semblait avoir reçu les confidences de la famille, les plus curieuses surtout. Mais le célèbre avocat n’était point là pour trahir les secrets de