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LA BANDE CADET

Elle l’attira sur son cœur, et dit :

— Cher, cher enfant ! comment me sera-t-il possible de m’acquitter jamais envers vous !

Georges devint très pâle et baissa les yeux à son tour.

— Madame, dit-il avec effort, ceci n’est pas bien parler : vous ne me devez rien, et moi, je vous dois tout.

Tardenois rentrait en ce moment, Georges lui fit signe de le suivre, salua respectueusement celle qu’il appelait sa mère et sortit.

Mme de Souzay laissa tomber sa tête entre ses mains.

À peine la porte par où Georges avait disparu s’était-elle refermée, qu’une autre porte s’ouvrit, donnant passage à une tête de jeune homme souffrante et amaigrie.

Celui-là était Albert, le secrétaire, dont nous avons déjà tant parlé. Il promena son regard tout autour de la chambre, et voyant que Mme de Souzay était seule, il entra.

D’un pas lent, qui était muet sur le tapis, il vint jusqu’à elle et, tout essoufflé des quelques pas qu’il venait de faire, il s’assit à ses pieds.