Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/30

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La naïveté des moyens est pour eux le comble de la science.

Ils tuent tous uniment, sans précaution, presque sans mystère, sûrs qu’ils sont d’égarer la poursuite — après le meurtre commis, — et j’entendais encore hier, car ma vie n’est qu’un long espionnage, le docteur Samuel railler les malhabiles qui se servent du poison pour augmenter leurs chances d’impunité.

Le poison laisse des traces un peu moins voyantes que le couteau, c’est vrai ; mais qu’importe la trace laissée si elle égare certainement la vengeance de la loi sur une fausse piste ? Les demoiselles Fitz-Roy ont été frappées à coup de hache, voilà des traces, j’espère !

Et les assassins vivent en paix cependant ; pourquoi ?

Parce que c’est toi qui as été condamné.

Écoute maintenant le programme de notre mariage :

On l’a dressé, ce programme, avec autant de soin que le contrat de maître Souëf, signé par M. Buin et d’autres gens hautement honnêtes que la diplomatie des coquins a su englober dans une com-