Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/31

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

plicité involontaire, la meilleure de leurs sécurités.

C’est grossier, c’est enfantin, comme combinaison : c’est absolument certain comme résultat.

Et quant à l’authenticité du plan, je puis la garantir, car l’exposé en est encore dans mes oreilles.

Depuis la mort de mes tantes Fitz-Roy, nous sommes, toi et moi, les derniers de Clare…

— Avec mon frère Albert, à tout le moins, interrompit Georges, et Mme la duchesse !

Clotilde sourit avec pitié.

— Pour la réussite du plan, répliqua-t-elle, il suffit que la duchesse et Albert meurent avant nous : c’est la moindre des choses.

De la tête aux pieds, Georges fut secoué par un frisson.

— La peur que tu es incapable de ressentir pour toi-même, dit la jeune fille, tu l’éprouves pour eux. C’est bien, tu es un grand cœur… Mais si tu les aimes de toute ton âme, que peut-il rester pour moi ?

— S’ils quittaient Paris, la France, pensa tout haut le prince Georges, au lieu de répondre ; s’ils allaient loin, bien loin…