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Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/307

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tés. Nous savons que les papiers de Clare sont en votre pouvoir…

— Quels papiers ?

— Votre acte de mariage, l’acte de naissance de la fille de Morand Stuart.

— C’est une erreur ! s’écria la duchesse. Vous allez commettre un crime inutile ; je vous jure qu’on vous a trompés !

— Je ne vous en veux pas pour ce mensonge, répliqua Marguerite ; à votre place j’agirais comme vous.

Ce n’était pas un mensonge ; mais le renseignement fourni par le fantôme quand il avait désigné l’hôtel de Souzay comme le lieu où les papiers contenus dans la cachette devaient être retrouvés, n’était pas non plus contraire à la vérité.

Il n’y avait ici qu’une erreur de temps. La pauvre Clotilde marchait en ce moment sur la route de Saint-Ouen pour apporter précisément les trois pièces désignées à l’hôtel de Souzay, où elle allait arriver dans quelques minutes.

Marguerite avait repris toute sa froideur. Elle continua :

— Raisonnons comme si vous aviez ces actes,