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Page:Féval - La Cavalière, 1881.djvu/335

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LA CAVALIÈRE

zan, Harrington, Lee, Quatrebarbes et le reste sur le cutter. Nous aurons un rude quart d’heure demain au bord de l’eau !

— Vous serez trois contre un, mes braves… mais écoutez ! qui diable avons-nous là ?

Il se leva en sursaut, et il y avait de quoi. Un carrosse roulait péniblement sur le chemin montueux qui conduisait à la Maison-Rouge. C’était merveille, à pareille heure, en pareil lieu !

Nos quatre convives se précipitèrent aux fenêtres. Le carrosse s’arrêtait justement devant la porte de la Maison-Rouge. Un cavalier en descendit, puis une dame qui était voilée.

Il faisait bien trop noir pour qu’il y eût apparence de reconnaître soit la figure, soit la tournure de l’un ou de l’autre. On pouvait deviner seulement qu’ils étaient jeunes tous les deux.

— Si l’homme avait eu quelque vingt années de plus, murmura Gadoche, j’aurais cru que mon beau-père m’amenait ma mariée de demain, crainte de me manquer !