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Page:Féval - La Cavalière, 1881.djvu/356

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LA CAVALIÈRE

moi ? Rosette a dû mourir de chagrin : je bois au repos de ses mânes !

En ce moment, du côté de la cloison, le dernier lambeau de papier tombait et du côté de la porte, la vrille, retirée avec précaution, laissait le trou libre pour la vue.

L’œil de la malade, ardent et sombre, s’approcha de la fente ; l’œil de Nicaise, plus perçant que la vrille elle-même, se colla au trou.

Ces deux regards se croisèrent et vinrent tomber en même temps sur la joyeuse figure du Banian qui n’avait plus ni sa perruque ni sa barbe.

— Dieu du ciel ! c’est lui ! balbutia la malade qui se laissa choir à la renverse.

M. Ledoux ! gronda Nicaise. Trébigre ! je me méfiais ! Je n’ai pas perdu mes deux sous de vrille !

Comme il descendait vitement l’escalier, la servante montait la tisane de la malade.

— Habille-moi, ma fille, dit celle-ci, d’une