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LES SAXONS.

— Mais Votre Seigneurie…

— Olivier Turner, qui n’est pas un bon serviteur comme vous, payera six cents livres.

— Oh ! il le peut bien, dit Mellyn.

— Cela est le double ! appuya Noll Noose.

— Les autres, continua Montrath, seront traités comme ils le méritent… Allez vous coucher, mes enfants, et que la somme soit ici avant demain soir.

Les petits yeux de Mellyn avaient un mouvement de rotation extraordinaire ; Noose écrasait son chapeau et regardait ses pieds dans une attitude désespérée.

— Allez, mes enfants, allez ! répéta lord George d’un ton tout paternel.

Les quatre agents que leur modestie avait réduits au rôle de comparses se dirigèrent docilement vers la porte. Dirck et Noll les suivirent à contre-cœur. Arrivé au seuil, Mellyn se retourna et fil quelques pas vers l’intérieur de la chambre.

— Votre Seigneurie, dit-il, Olivier Turner pourrait bien payer sept cents livres, voyez-vous !

— Il payera sept cents livres, répliqua le lord.

Musha ! s’écria Noose énergiquement, mettez-le à huit cents, mon bon lord !