Cet Oriol était un jeune traitant de beaucoup d’espérance.
Parmi les autres, on remarquait Albret et Taranne, deux financiers aussi, le baron de Batz, bon Allemand qui était venu à Paris pour tâcher de se pervertir ; le vicomte de la Fare, Montaubert, Nocé, Gironne, tous roués, tous parents éloignés de Nevers ou chargés de procurations, tous convoqués par Gonzague pour une solennité à laquelle nous assisterons bientôt.
L’assemblée dont avait parlé M. de Peyrolles.
— Et cette vente ? demanda Oriol.
— Mal faite, répondit froidement Gonzague.
— Entends-tu ? fit Cocardasse dans son coin.
Passepoil, qui suait à grosses gouttes, répondit :
— Il a raison. Ces poules lui auraient donné le restant de leurs plumes !
— Vous, monsieur de Gonzague ! se récria Oriol, une maladresse en affaires !… Impossible !
— Jugez-en ! j’ai livré mes dernières cases à vingt-trois mille livres, l’une dans l’autre.
— Pour un an ?
— Pour huit jours !
Les nouveaux venus regardèrent alors les cases et les acheteurs.
— Vingt-trois mille livres ! répétèrent-ils dans leur ébahissement profond.