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CHAPITRE VIII.

VIEILLES HISTOIRES.

— Hâtez-vous, mon frère Otto, dit Goëtz, écrasé sous l’angoisse terrible du moment, plus encore que par le double fardeau qui pesait sur lui ; je n’ai plus de forces !…

Otto mettait un genou sur l’épaule d’Albert ; il sentit chanceler sous lui l’échelle vivante qu’il venait de gravir.

Ses deux bras s’élevèrent et saisirent la saillie du rocher, où il s’accrocha de toute sa force.

L’instant d’après il se hissait à bout de bras et prenait pied sur le roc lui-même.

Goëtz, soulagé, reprit haleine.

Otto chercha dans les ténèbres le boudin dont avait parlé Mâlou ; il ne le trouva pas ; pressé par le temps, il appuya ses deux mains robustes sur la gueule du mortier qui tourna en grinçant sur son axe.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

De l’autre côté de la douve on avait aperçu aussi cette lueur faible qui semblait courir le long des lianes du rocher.

Les plus clairvoyants avaient même distingué des formes humaines, suspendues entre le ciel et l’abîme.