Aller au contenu

Page:Féval - Le Jeu de la Mort, volume 1 - 1850.djvu/119

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

PROLOGUE. 109

quoiqu'il eût atteint à peine sa vingtième année, avait tracé ces mots :

AU GRAND CAFÉ DE L’INDUSTRIE;

CHEZ MADAME VEUVE RAGON,

VEND VIN, EAU-DE-VIE, BIÈRE ET LIQUEURS.

Le Vitréen, ou, pour parler plus correcte- ment, le Vitrids, est né malin, comme, en gé- néral, tous les Français.

Chacun sait que le public se venge volontiers de la vogue qu'il accorde, au moyen de piquantes railleries. |

Les nombreux habitués du grand café de l'Industrie, dénaturant spirituellement le nom de madame veuve Ragon, l’appelaient maman Rogomme.

Mais ceci en cachette, et quand madame veuve Ragon ne pouvait point les entendre.

Tout Vitriâs de bon genre allait chez maman Rogomme par goût et par ton. Maman Ro- gomme était le Tortoni vitriàs.

Comme cette comparaison pourrait induire en erreur quelques-uns de ces Parisiens encroûtés qui n’ont jamais perdu de vue les colonnes ves-

LE JEU DE LA MORT. À. 10