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Page:Féval - Le Jeu de la Mort, volume 1 - 1850.djvu/120

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LE JEU DE LA MORT.

110 LE JEU DE LA MORT.

pasiennes du boulevard, nous voulons bien leur donner d’un seul mot une idée inexacte du grand café de l'Industrie.

Il ne ressemblait point au café Anglais. C'était un séjour parfaitement pareil aux cabarets que nous avons tous vus sous les piliers de la halle, à l’ancien charnier des Innocents.

Vitré lui-même, en petit, rappelle éncrgique- ment ce pauvre vieux quartier, honneur de la pointe Sainte-Eustache, que l'intérêt de la salu- brité publique vient de mettre à mort.

Les quatre fenêtres du grand café de l’In- dustrie étaient ornées de rideaux de cotonnade rouge passée au soleil. Entre les rideaux et les vitres poudreuses, il y avait des bocaux de ce- rises à l’eau-de-vie et une rangée de petits fla- cons en verre blanc portant des étiquettes en- luminées. Ces flacons renfermaient d’effrayants produits, depuis le parfait amour, cher aux bac- chantes bretonnes, jusqu’à l’élixir des belles, faiblesse des sous-officiers.

Voilà pour l'extérieur.

L'intérieur était encore plus remarquable.

Il se composait de deux pièces assez vastes, mais peu éclairées, dont l’atmosphère se renou- velait bien rarement,

Ce qu'eüt souffert votre odorat, belle dame,

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