Aller au contenu

Page:Féval - Le Jeu de la Mort, volume 1 - 1850.djvu/273

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

PROLOGUE. 265

Il ge se doutait en rien de cette circonstance, et san nat ne fut pas sans un certain mélange de joie. Ë

C'était une natuge douceâtre et tortueuse, ca-

*pable de pousser#ja feinte jusqu’au sublime,

hypocrite par instinct et par goût, haïssant les moyens violents gts effrayant de toute force ou- vertement dépengée.

C'était un esprit étroit, cauteleux, timide, et avec ccl ambitieux ou plutôt avide d'acqué- rir. ‘

C'était un cœyr sec, suscep#ble de beaucoup .

haïr et de cacher son-jrrégonciliable rancune

sous une épaisse couche de miel.

Il avait aimé d’amoar Berthe, sa cousine.

Maintenant, il la détestait, parce que Berthe lui avait préféré Lucien.

Quand nous disons qu’il avait aimé d'amour, c'est que {a langue ne nous fournit point d’ex- pression plus précise. €et ut n'avait jamais atteint un degré bien élevé au thermo- mètre de la passion. Par exemple, sa haine était de bon aloi.

Par la même occasion, il abhorrait Lucien.

Au physique, Fargeau Créhu avait cette appa- rence des gens studieux et modestes qui se des- tinent à la prétrise.