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Page:Féval - Le Jeu de la Mort, volume 1 - 1850.djvu/45

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PROLOGUE. 35

perçant et hardi jusqu’à l’effronterie. Olivette baissa les yeux, car elle se sentait faible et vain- cuc. Ce fut alors seulement, et quand elle ne pou- vait plus le voir, que Tiennet Blône courba la tête à son tour.

Un nuage de tristesse amère venait de passer sur son front.

M. Fargeau continuait d’un ton paterne :

— Mes pauvres enfants, comment faire?

M. Jean Créhu est pourtant bien malade !.… .. — Avec la pluie qui tombe depuis l’après- dinée, répliqua Mathurin Houin, l'étang de Bre- haim doit être dégelé.. M’est avis que l’éclusier aura pu ouvrir ses portes dès ce soir... Au petit jour on pourra passer.

— Censément, dit Yaume, quelle heure est-il?

M. Fargeau tira sa montre.

— Deux heures après minuit, répondit-il.

— Eh bien! s’écria Yaume, à six heures on partira. Deux heures! ajouta-til à part lui; Olivette aura été censément se coucher.

M. Fargeau semblait tout à fait guéri de cette vague inquiétude que son visage exprimait naguère. |

Il fit quelques pas à l’intérieur de la cui- sine.