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Page:Féval - Le Jeu de la Mort, volume 1 - 1850.djvu/50

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40 LE JEU DE LA MORT.

On entendit le pas d’un cheval dans la cour.

Tous les paysans se précipitèrent à la porte de la cour et virent Tiennet en selle. M. Lucien lui donnait une dernière poignée de main.

— Bon voyage, gars Tiennet, crièrent-ils, et . que Dieu te bénisse!

Olivette, profitant de ce mouvement, se glissa hors de sa cachette, monta en courant l'escalier de sa chambre, et tomba sur ses deux genoux, au pied de son lit.

— À demain, les vieux ! eria Tiennet qui épe- ronna son cheval.

En passant la porte de la cour, il entendit la voix de M. Fargeau, qui lui disait tout bas par derrière :

— Le docteur Morin, mon bon Tiennet, c’est chez le docteur Morin qu'il faut aller.

La porte de la cour se referma; on entendit un instant les pas du cheval qui clapotaient dans la boue du chemin. Puis le silence.