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Page:Féval - Le Jeu de la Mort, volume 1 - 1850.djvu/56

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LE JEU DE LA MORT

46 LE JEU DE LA MORT.

noircies, le regard étonné distingue parfois et découvre à la longue de suaves beautés, des contours exquis, de divines choses que le pre- mier coup d'œil n’avait point aperçues.

C'est comme une brume qui se dissipe avec lenteur, comme un voile qui peu à peu se sou- lève et révèle à l'artiste, ému ie di Leo ns l'intime pensée du génie.

Jl y a quelque chose de mystérieux et de timide, de sacré, dirions-nous presque, car l’art vient du cicl, et ces belles émotions dont nous parlons ne sont guère excitées que par les pein- tres de la croyance catholique.

Parce que le catholicisme, cette arche mer- veilleuse qui relie l’homme à l'ange, est la reli- gion de l'art.

Majestueux temple où resplendit la poésie, autel béni qu’on encense avec l'amour!

Ces formes célestes qui percent le nuagc épaissi par le temps, ces miracles devinés, cette beauté dont la perception est déjà comme une conquète, impressionnent plus profondément, sinon plus vivement, que la beauté en lumière, que les formes dont la perfection s’accuse aux regards profanes du premier venu.

Ceci est un fait que la plume expliquerait comme tout autre fait. Mais à quoi bon expli-