Aller au contenu

Page:Féval - Le Jeu de la Mort, volume 1 - 1850.djvu/80

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
70
LE JEU DE LA MORT

70 LE JÊU DE LA MORT.

— Le malheur... et le bonheur, répéta la jeune fille qui cherchait à comprendre.

— Choisis! ordonna une seconde fois Jean de la Mer.

Et comme la jeune fille hésitait, il soutint sa main pour la guider.

Berthe prit le premier venu des deux testa- ments.

— C'est bien, dit Jean Créhu; maintenant, reporte l’autre à sa place, ferme le coffre et rends-moi la clef.

Berthe fit tout cela. En revenant vers le vieil- lard, elle s’arrêta, parce qu’une odeur de papier brûlé saisissait son odorat.

C'était Jean de la Mer qui venait de flamber un des deux testaments. Il souriait en homme qui a la conscience d’avoir bien agi.

La clef du coffre fut placée sous son chevet.

— Ouvre la porte, Berthe, reprit le vieillard, Fargeau doit se lasser d'attendre et d'écouter. Va lui dire qu’il peut entrer.

Fargeau n'eut que le temps de quitter la ser- rure.

Quand il entra, malgré la bonne envie qu'il avait de cacher son inquiétude et les sen- timents qui l’agitaient, il ne put s'empêcher de jeter un regard avide sur les cendres du testa-