Aller au contenu

Page:Féval - Le Jeu de la Mort, volume 1 - 1850.djvu/81

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
71
PROLOGUE.

PROLOGUE. 71

ment qui achevaient dese noireir sur le parquet, ct qui gardaient encore la forme de la double feuille de papier timbré.

Les dernières étincelles couraient en se jouant le long des bords.

Qu'y avait-il d’écrit sur ce chiffon détruit, sur cette ombre d'acte qui valait un millionnaguère?

Fargeau s’élança vers son oncle et lui tâta le pouls affectueusement.

— Tu serais un brave neveu , lui dit Jean de la Mer, si tu n’écoutais pas si volontiers aux portes.

Lucien entrait en ce moment.

— Mon oncle, dit Fargeau au lieu de se dis- culper, jai envoyé chercher le médecin.

Le vieillard haussa les épaules et ferma les yeux.

Le regard de Fargeau glissa vers le foyer où Berthe avait été reprendre sa place.

Lucien s'était penché à l'oreille de la jeune fille et semblait lui parler tout bas.

L’œil de Fargeau glissa sous la frange blondä- tre de ses cils.

Dans son regard, il y avait de la frayeur, de l'envie et de la haine.


Il était à peu près quatre heures du matin.