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Page:Féval - Le Jeu de la Mort, volume 4 - 1850.djvu/255

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CHAPITRE XIV. 7

Nous avons dû le dire : M. Gabriel était enti- ché de sa noblesse à un degré qui frisait la manie. Or, dans les maisons de la haute cheva- lerie, laloisalique règne despotiquement. M. Ga- briel se regardait comme le chef de la famille,

Pauvre petit!

Mais ils s'aimaient tropbien, ces deux enfants, pour rester longtemps sur le pied de guerre.

— Écoute, dit Lucienne sachant où trouver l'argument décisif; moi, je ne sais pas te blâmer, mon Gabriel, ainsi ne te fâche pas contre moi. Mais Clémence.

— Oh! Clémence! Clémence! s'écria le jeune homme avec colère; Clémence abuse! elle est impitoyable, Clémence, parce qu’elle voit en moi un esclave! Eh bien! je crois que je ne l’aimerai pas longtemps, Clémence!

— Ah! fit Lucienne qui ne put retenir un sourire.

— C’est Clémence qui te met toutes ces idées- là dans la tête! reprit Gabriel en s’animant de plus en plus; joueur! joueur!... Mon Dieu! je joue en passant. pour me distraire.

— Dix mille francs! murmura Lucienne.

— Qui a pu lui dire eela? demanda brusque- ment Gabriel.

— À qui?