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Page:Féval - Le Jeu de la Mort, volume 4 - 1850.djvu/256

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248 LE JEU DE LA MORT.

— À Clémence! car c’est elle qui te l’a dit!

— Non, ce n’est pas Clémence, mon pauvre Gabriel, c’est toi.

— Moi!

—- Toi qui joues en dormant... Toi qui n’as plus une minute de repos. Toi qui ne travailles plus et qui perds ton avenir.

— Mais voilà un sermon en règle, ma parole! interrompit M. le docteur ; tiens, je finirai par la détester, cette Clémence!

— Parce qu’elle t’aime?... Ce sera bien!

— Parce qu’elle me poursuit, parce qu’elle t'apprend à me blâmer, à me mépriser.… Voyons! quand il serait vrai que je fusse joueur!

— Notre mère n’est pas riche..., dit tout bas Lucienne.

— Oh! fit Gabriel, d’abord, notre mère est plus riche que tu ne le crois... Elle nous cache sa fortune. Je ne dis pas qu’elle ait tort. Dieu me garde d'exprimer jamais un blâme sur les actions de notre mère !.., Mais, vois-tu bien, on ne porte pas le nom de Marans sans posséder des biens.

— Mais tu te trompes! s’écria Lucienne qui sentait vaguement tout le péril decctte croyance.

—Jesais ceque je dis, petite fille, riposta Ga-