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Page:Féval - Le Jeu de la Mort, volume 4 - 1850.djvu/258

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250 LE JEU DE LA MORT.

— Je t'ai dit ce que j'ai vu.., Maintenant, je crois que tu as raison, et j'ai entendu parler de cette loi qui exempte les fils de veuve... Mais ce n'était là qu’un détail.

— Oui, oui, interrompit Gabriel, maintenant que tu es battue.

— Écoute-moi.. Je vais revoir Clémence, et j'en saurai davantage... Mais je parle bien sérieu- sement, Gabriel, quand je te dis que notre repos cst menacé...

— Par qui?

— Notre mère a des ennemis cruels... Tu pro- nonçais tout à l'heure un mot : soutien de fa- mille.

— Eh bien?

— Eh bien, nous aurons peut-être besoin d’un défenseur... mais si, au lieu de nous défen- dre. au lieu de défendre notre mère, car, moi, qu'importe. si tu aides à nous perdre par tes imprudences..

— Assez! dit Gabriel,

Lucienne se tut. Il y eut un long silence.

Gabriel prit les mains de la jeune fille et les serra contre ses lèvres.

— Tu as raison, petite sœur, murmura-til, mais tu ne sais pas, toi, oh! tu ne sais pas ce que c’est que d'aimer !.…