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XIV

OÙ LE LOUP BLANC MONTRE LE BOUT DE SON MUSEAU


Pendant cela, Jude Leker essayait de trouver son chemin dans le taillis. Il eut d’abord grand’peine à s’orienter, car nul sentier ne traversait l’épaisseur du fourré ; mais au bout d’une centaine de pas, il vit avec surprise qu’une multitude de petites routes se croisaient en tous sens et semblaient néanmoins converger vers un centre commun.

Il suivit un de ces sentiers, et arriva bientôt au bord de ce sauvage ravin que nous connaissons déjà sous le nom de la Fosse-aux-Loups.

À part ces routes qui n’existaient point autrefois et qui annonçaient très-positivement le voisinage d’un lieu de réunion où de nombreux habitués se rendaient de différents côtés, rien n’était changé dans le sombre aspect du paysage. Le même silence régnait autour de la même solitude.