Page:Féval - Le Loup blanc, 1883.djvu/160

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Votre conduite a-t-elle pour cause la distance qui nous sépare ?

— Non.

— Y aurait-il sous jeu un autre mariage ?

— Mon père veut en effet me marier.

— Ah ! ah !

— Mais celui qu’on me propose ne sera jamais mon mari.

— N’a-t-il pas un nom qui soit au niveau du vôtre ? demanda Didier non sans raillerie.

— C’est M.  Béchameil, marquis de Nointel, intendant royal de l’impôt.

Didier éclata de rire.

Comme s’il y avait eu de l’écho sous la charmille, un autre rire épais et bruyant retentit à une vingtaine de pas, derrière le feuillage.

— Folle que je suis ! s’écria Alix. Je ne vous ai pas dit le principal. Il n’est plus temps, ce sont eux ; à bientôt, nous nous reverrons encore une fois !

Elle s’enfuit précipitamment, laissant le capitaine étourdi de cette disparition subite.

L’éclat de rire se répéta sous la charmille. Un bruit de voix s’y joignit et bientôt, au tournant de l’allée, débouchèrent MM.  de Vaunoy et Béchameil.